Chargement des résultats
Lied Ballet ©Frédéric Iovino

Thomas Lebrun

Lied Ballet (création) - Pièce créée du 6 au 13 juillet 2014 au Festival d’Avignon

24/10/2014 - 20h00 > GRAND THÉÂTRE DE TOURS
25/10/2014 - 20h00 > GRAND THÉÂTRE DE TOURS

À partir de deux formes extrêmement codées, Thomas Lebrun compose Lied Ballet. Tout en déjouant les codes et les références, cette pièce en trois actes, pour huit danseurs, un pianiste et un chanteur ténor, livre une danse tourmentée et magnétique.

« Lied Ballet est une pièce d'aujourd'hui qui croise deux formes majeures de l'époque romantique : l'une chorégraphique, l'autre musicale. Utilisant les textes des lieder comme livret et comme source première de l'écriture chorégraphique, cette création pose ses empreintes sur les courants du passé, flirtant avec la composition narrative ou formelle du ballet, se glissant dans les mélodieuses thématiques chères au romantisme...

La mort, l'amour, la nature, l'errance, la solitude, sont autant de points communs entre ces deux formes qui ont toutefois connu un parcours inversé : chants populaires devenus savants, ou spectacles adressés à la bourgeoisie se retrouvant aujourd'hui dans les Zéniths tout en étant boudés par les arts « innovants », le lied et le ballet questionnent par leurs évolutions distinctes la place du social et de la tolérance dans le milieu culturel.
Avec et à travers eux, je souhaite interroger « l’espace libre » possible pour la création contemporaine, convoquant ici les notions de patrimoine et de transmission, dans un climat artistique fragile où le spectacle vivant se voit souvent entaché d'éclaboussures commerciales ou d'inaccessibilité volontaire.

Un premier acte, axé sur la force du geste simple, guidé par les vers et les rêves, rythmé par les photos post-mortem de l'époque victorienne, croise enfants disparus ou douce jeune fille pâle, bourgeoise esseulée au bord de la folie, poète maudit se courbant sous le poids du monde... Porté par les cordes insistantes de Chukrum, une pièce pour orchestre à cordes de Giacinto Scelsi, cet acte enracine une pantomime picturale et épurée, bousculée par le bouillonnement intérieur de l'interprète.

Un deuxième acte, sur des lieder de Berg, Mahler et Schönberg chantés par le ténor Benjamin Alunni accompagné par le pianiste Thomas Besnard, offre aux huit danseurs des partitions chorégraphiques précises et enlevées traçant les espaces, qui donnent échos aux variations, pas de deux ou de trois... que l'on connaît dans le ballet. Avec un rapport à la musique minutieux, cet acte questionne également l'idée d'une virtuosité d'aujourd'hui, qui n’est peut-être pas celle que l'on attend. La place est alors donnée aux qualités et aux singularités des danseurs, à l'interprète, ce qui est pour moi primordial... mais également à la poésie, au lyrisme et au plaisir de la danse. Un acte de résistance enchanté ?

Un troisième acte chorus, écrit sur une composition musicale de David François Moreau, dilue et recentre la question sociale, accélère le rythme, piège l'individu dans une boucle infinie, sur les pas des anciens, des inconnus, des disparus, des effacés… Il est toutefois porté par les nôtres, au moment même de l’action, dans une écriture sans échappatoire. Quand la même danse surgit différemment dans le même corps ou dans d'autres corps. Un acte de résistance et de références assumées.

La danse d'aujourd'hui n'est pas née de la dernière pluie.
Celle de demain le sait déjà. »

Thomas Lebrun, juin 2014  

-----------------------------------

« Une noire splendeur. » L'Express, Laurence Liban

« Voyage à part entière, ce Lied Ballet est une étape dans le parcours d’un chorégraphe qui gagne toujours en profondeur. Apportant une fois de plus la preuve que la danse a encore beaucoup à raconter. »
La Croix, Marie-Valentine Chaudon

« L'ensemble de ce Lied Ballet au-delà du seul hommage est tout à fait remarquable de par l'engagement de chacun des danseurs, mais aussi de par le travail méticuleux sur les écritures, et donc la culture chorégraphique, opéré par Thomas Lebrun. »
Dansercanalhistorique.com, Agnès Izrine

« Thomas Lebrun distord l'art de la chorégraphie avec fulgurance. La franchise avec laquelle Lied Ballet, pièce pour dix interprètes dont un pianiste et un chanteur, marque son territoire à grands pas nets et mouvements de bras, donne une idée de son appétit sans limites. Tout est bon, tout est possible sur le plateau qui secoue un panel d’humeurs et de styles. »
Le Monde, Rosita Boisseau

-----------------------------------

Thomas Lebrun composed Lied Ballet through two extremely coded forms. Whilst treating codes and references playfully, this piece in three acts for eight dancers, one pianist and a tenor, renders a tormented and magnetic dance.

Informations Pratiques

Durée : 70 min.
Réservations uniquement auprès du CCNT

Informations Prix

Tarifs : 14 € / 11 € / 8 € / 5 €
Places numérotées

Distribution

Chorégraphie : Thomas Lebrun ; Interprétation : Maxime Camo, Anthony Cazaux, Raphaël Cottin, Anne-Emmanuelle Deroo, Tatiana Julien, Anne-Sophie Lancelin, Matthieu Patarozzi, Léa Scher ; Chant : Benjamin Alunni, ténor ; Piano : Thomas Besnard ; Musiques : Alban Berg, Gustav Mahler, Giancito Scelsi, Arnold Schönberg ; Création musicale : David François Moreau ; Création lumière : Jean-Marc Serre ; Création son : Mélodie Souquet ; Création costume : Jeanne Guellaff ; Réalisation Costumes : Jeanne Guellaff, Sylvie Ryser

Production

Production : CCN de Tours ; Coproduction : Festival d’Avignon, Maison de la danse de Lyon, Les Quinconces – L’espal, scène conventionnée du Mans, La Maison de la Culture de Bourges, scène nationale, Les Deux Scènes – scène nationale de Besançon, La Rampe – La Ponatière scène conventionnée – Échirolles, Association Beaumarchais – SACD. Résidence : Scène nationale de Cavaillon. Production réalisée grâce au soutien de la Région Centre et de la SPEDIDAM.

Partagez