Heure curieuse avec Loïc Touzé

« Toutes mes pièces mettent du temps à apparaître, elles ne se livrent pas à la première représentation, elles s’éprouvent. » Artiste engagé au parcours riche (formé à l’Opéra de Paris qu’il quitte pour suivre les chorégraphes de la Nouvelle Danse française), Loïc Touzé appréhende la notion de chorégraphe, au sens de « celui qui fonde, celui qui accroît, celui qui vise, à l’endroit d’un partage augmenté ». Pour sa nouvelle création intitulée fanfare, qu’il évoquera dans le cadre d’un échange avec l’écrivain et scénariste Stéphane Bouquet à l’occasion de son heure curieuse, Loïc Touzé revient sur la relation entre la danse et la musique avec le désir d’arborer une architecture simple et claire. « Je vais travailler à inventer avec les interprètes des formes de rituels, en nommant des directions pour adresser « une danse » à partir de motifs abstraits. La question du rythme sera traitée dans la danse, la musique, les costumes et la lumière, et dans l’orchestration de tous ces éléments. Tenter d’affirmer une écriture chorégraphique structurée, répétitive, et reconnaissable, s’apparente pour moi à un risque. Comment maintenir un mouvement vivant dans une écriture stabilisée ? ».

Stéphane Bouquet, homme de lettres, de cinéma et de spectacle, est cette saison l’artiste invité de l’Université François-Rabelais. Dans le cadre de sa résidence, guidée par cette question, « comment se relier à l’autre ? », il a souhaité inviter plusieurs artistes à rencontrer les étudiants de l’université. Aux côtes de l’écrivain plasticienne Valérie Mréjen, du cinéaste Patric Chiha, de l’écrivain-performeur Thomas Clerc et du poète italien Andrea Inglese, Loïc Touzé rencontrera également les étudiants dans le cadre d’un stage, les invitant par la suite à découvrir son travail lors de son heure curieuse.

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Loïc Touzé continues, with fanfare, a demanding work on the relationships between dance and music. “Each of the dancers must integrate a particular melody into her or his dance, through experimental processes mixing empiricism and intuition but also taste, will and confusion.”