Heure curieuse avec Catherine Gaudet

Après avoir été récompensée en 2010 par le Prix David-Kilburn, attribué à un jeune chorégraphe (Fondation de l’UQAM), Catherine Gaudet enchaîne les résidences de création à Bruxelles et à Berlin. Avec une physicalité à la fois brute et précise, ses pièces combinent subtilement tensions dramatiques, sens de l’absurde et humour noir. Depuis 2004, elle a créé six pièces dont Roméo et Juliette, avec le metteur en scène Jérémie Niel, présentée en mars dernier au Théâtre national de Chaillot. Engagée dans une démarche explorant les traces subtiles que laissent les humeurs de notre monde dans l’inconscient individuel et collectif, sa nouvelle pièce, Ça viendra, s’intéresse cette fois-ci aux relations que l’âme entretient avec le corps. « Peut-on se détacher de l’idée de son corps ? De l’idée d’avoir une forme et une organisation données ? De l’idée de posséder une identité propre… Et de l’idée que celle-ci n’existerait pas en dehors de son corps ? Peut-on explorer à l’extrême le ressenti de son corps jusqu’à en percevoir toute son activité organique (ses fluides, ses ondes de choc…) ? Et à partir de là, peut-on davantage sentir les autres forces, les forces psychiques, personnelles et collectives, ces forces invisibles qui nous traversent ? En admettant qu’on y parvienne, un spectateur pourrait-il percevoir toutes ces sensations ? ».

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Catherine Gaudet est québécoise. En tant qu’interprète, elle a travaillé auprès de différents chorégraphes. Entre 2001 et 2007, elle parfait sa formation (maîtrise en danse contemporaine à l’Université de Montréal) en suivant des stages en théâtre traditionnel balinais en Indonésie. C’est en 2004 qu’elle s’engage dans une recherche chorégraphique personnelle. Elle a créé plusieurs pièces dont Grosse Fatigue (2005), avec laquelle elle a remporté en 2008 le deuxième prix de l’Aarhus International Choreography Competition au Danemark. En 2010, elle a reçu le Prix David-Kilburn, attribué à un jeune chorégraphe (Fondation de l’UQAM). Ses pièces, qui ont voyagé en Europe, explorent les méandres de la psyché humaine, tout en mettant en exergue l’enchevêtrement des sensations et des contradictions qui habitent la nature humaine. Avec une physicalité à la fois brute et précise, Catherine Gaudet combine subtilement tensions dramatiques, sens de l’absurde et humour noir.

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Catherine Gaudet, welcomed here thanks to the "Tours-Montréal: Correspon-dances" partnership, is one of those artists from over the Atlantic that Europe is watching closely! For her new piece, ça viendra, she has chosen to examine the relationships that the soul has with the body.